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Conférence : « Le potager du paresseux »
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21 avril 2023 17 h 00 - 19 h 30
Suite au succès de la première conférence nous avons décidé d’organiser une deuxième session au mois d’avril !
Places limitées. Les inscriptions en ligne sont obligatoires.
Merci d’amener votre billet avec vous le soir de la conférence.
Assistez à la conférence de Didier Helmstetter, auteur des livres « Le Potager du Paresseux » ou comment produire des légumes « plus que bio » en abondance sans aucun travail du sol, sans buttes, sans engrais, sans pesticides, sans composteur, et… tout en favorisant la biodiversité !
Ainsi énoncé, cela a l’air d’une farce. Un « miracle ». « Impossible sur terre », diront certains… C’est pourtant une affaire très sérieuse, basée sur des connaissances scientifiques ! Didier Helmstetter est ingénieur agronome. Suite à un infarctus, diminué physiquement, il s’est mis en tête de développer, depuis 12 ans, dans son potager, à Rosheim (en Alsace), un modèle de jardinage réduisant au maximum les efforts physiques tout en optimisant les résultats obtenus : quantité de légumes, qualité sanitaire et gustative, et respect de l’environnement. La façon de jardiner qu’il propose repose sur une couverture permanente du sol avec du foin ou, pour certaines plantes, avec du BRF. Cela contrôle l’essentiel des adventices et protège le sol contre les agressions par les pluies, par le vent et le soleil.
Cela vise surtout à optimiser le travail fait par les organismes vivants du sol, qui, mieux nourris – en énergie ! – et moins perturbés, travaillent davantage pour le jardinier. Il s’agit notamment des bactéries, des champignons et des vers anéciques. Leur activité incessante « aggrade » le sol : celui-ci devient meuble et plus fertile « tout seul » (entendons par là : sans que l’homme ne s’en mêle ; les organismes, eux, travaillent très dur). Par conséquent, tout est fait pour ne pas nuire à leur activité. Or le travail du sol les perturbe considérablement, détruit leur habitat, leurs galeries et autres réseaux, les met sens dessus-dessous… Il est donc supprimé. Tout le monde y gagne ! L’accent est mis sur la nécessité de bien les nourrir. Le compostage en tas est vu comme une « perte d’énergie », énergie qui se dissipe dans l’air sous forme de chaleur et qui manquera ensuite aux organismes du potager. Donc au mieux, c’est du travail inutile. Au pire une perte ! Et comme souvent quand l’homme s’en mêle, c’est le pire qui l’emporte.
Dans le Potager du Paresseux, on ne travaille pas le sol. On ne traite pas. On n’apporte aucun engrais, pas même « bio ». Bien entendu, on ne composte pas. Les déchets verts sont vus comme étant de l’excellente nourriture et distribués en surface du sol. À tous les organismes. Cependant, la paresse n’est pas absolue : on doit semer ou planter et… récolter ! « Je n’ai pas encore trouvé de légumes suicidaires ! » s’excuse l’auteur. Cette façon de faire convient aux gens diminués physiquement, pour une raison ou une autre. Mais elle est aussi très utile aux gens qui ont peu de temps « à perdre » pour jardiner. Ou à ceux qui, plus philosophes dans la vie, préfèrent ne pas s’embêter… Enfin, à tous ceux qui ont le souci de leur environnement. Et, finalement, cela convient même à ceux qui sont simplement curieux et éprouvent du plaisir à observer un papillon, un bourdon, une chrysope ou une abeille charpentière…