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Gaspard Thomas

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24 novembre 2019 11 h 00

Piano Campus d’argent et 7 prix dont le prix spécial de la région d’ile de France, le jeune pianiste Gaspard Thomas, élève de Claire Désert, fera ses débuts à Piano au Musée Würth. Pour lui, Chopin ne manquait pas d’humour et il vous le fera découvrir au travers de quelques pages !

Programme

Frédéric Chopin
Nocturne en si majeur opus 62 n°1
Sonate n°3 en si mineur opus 58
Scherzo n°4 en mi majeur opus 54

Maurice Ravel
Gaspard de la Nuit, Trois poèmes pour piano d’après Aloysius Bertrand

quelques repères biographiques

Admis en 2016 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Gaspard Thomas y étudie actuellement dans la classe de piano de Claire Désert et Romano Pallottini. Il suit très régulièrement les enseignements du pianiste concertiste Bernard d’Ascoli et bénéficie également des conseils d’Emmanuel Ferrer, Anne Queffelec, Jean-François Heisser, Christian Ivaldi, Joaquin Achucarro…

En 2017, Gaspard a obtenu un Premier prix ex-aequo dans la Catégorie Chopin du Concours de Brest. En 2019, il obtient successivement le Second Prix (ainsi que sept prix spéciaux) au concours Piano Campus de Cergy-Pontoise, et le Premier prix ex-aequo au concours France-Amériques à Paris. En 2017, il a la grande chance de se produire en récital au Showroom parisien Steinway & Sons récemment inauguré, invité par Olivier Bouley dans le cadre du Off des « Pianissimes ». Gaspard est ainsi invité à plusieurs reprises à jouer dans des festivals tels que Classique au Port (La Rochelle), ou le Festival de Saint-Céré chaque été depuis 2017 (récital, concerto, musique de chambre, concerts chant-piano…).

Également chambriste et accompagnateur très apprécié, Gaspard joue chaque année depuis 2013 dans le cadre du Festival Off « Les Vacances de Monsieur Haydn » à La Roche-Posay (direction artistique : Jérôme Pernoo). Il s’est également produit plusieurs fois à la Cathédrale Américaine à Paris en 2018 et 2019.

quelques notes sur les œuvres

Frédéric Chopin
Nocturne en si majeur opus 62 n°1
Les deux Nocturnes opus 62 furent composés et publiés en 1846. Indiqué Andante, le premier en si majeur à l’atmosphère rêveuse voluptueuse est introduit par deux accords arpégés. La section centrale, Sostenuto, est un moment de pure poésie où les lignes mélodiques procédant par courbes successives s’exaltent en modulation perpétuelle.

Sonate n°3 en si mineur opus 58
L’idée d’une nouvelle sonate, cinq ans après la Sonate funèbre, naît à Nohant au cours de l’été 1843, et sera menée à bien tout au long de l’été 1844. À son éditeur Maurice Schlésinger, il écrit : « Cher ami, ma sonate ainsi que les variantes (sans doute la Berceuse op.57 avec ses variations) sont à votre disposition. Je veux pour les deux ouvrages 1200 francs. » Chopin adopte une nouvelle fois le schéma classique en quatre mouvements, mais au-delà du classicisme formel, le compositeur le transcende par la couleur et le sentiment. Alors que la maladie progresse inexorablement, que la rupture avec George Sand s’annonce, le ton est à l’opposé de celui de la Sonate en si bémol mineur. La Sonate en si mineur est une page resplendissante de vie et d’énergie.

Scherzo n°4 en mi majeur opus 54
Le dernier des quatre Scherzi de Chopin est composé en 1842 C’est le plus sobre et le plus lumineux et si les trois précédents « étaient péremptoires », celui-ci « n’affirme rien ; il suggère tout, et davantage ».

 

Maurice Ravel
Gaspard de la Nuit, Trois poèmes pour piano d’après Aloysius Bertrand
Avec Gaspard de la Nuit, Ravel entre dans le romantisme le plus noir. Par son ami de jeunesse, le pianiste Ricardo Vines, il découvre un livre d’Aloysius Bertrand (1807-1841), Gaspard de la nuit. La prose de cet « orfèvre des vers » comme l’appelait Sainte-Beuve ne pouvait qu’enchanter le compositeur. De mai au 5 septembre 1908, Ravel composera l’une de ses œuvres les plus romantiques en illustrant trois des 65 petits poèmes en prose : Ondine, Gibet et Scarbo. Par le pianiste Vlado Perlemuter, on sait que Ravel souhaitait qu’Ondine, la fée aquatique, ne fût pas jouée trop lentement. En mi bémol mineur, Gibet est une page funèbre et tragique. Un glas sinistre (si bémol/la dièse) est obstinément répété, comme une cloche funèbre.  Surgit enfin Scarbo, le méchant gnome, qui pénètre, la nuit, dans la chambre du dormeur sous l’éclat de la lune d’argent illuminant un ciel doré.